La légende de cet insolite sobriquet
Les Renards
En 1991, on racontait l’annecdocte suivante, pour justifier cet insolite sobriquet attribué aux habitants de Serches.
En 1930, le garde chasse de la commune dénomé Bonin aurait, en une saison, abattu 130 renards sur le territoire de Serches. Cette surpopulation de goupils serait à l’origine du surnom de renard donné aux Serchois.
Les serchois sont attachés à leur pseudonyme. Ainsi, dès sa création en 1990, le bulletin d’information communal, sorte d’almanach, fut appelé le Renard Enchanté. Quelques années plus tard, la nouvelle association créée en remplacement du comité des fêtes fut tout naturellement appelée les renards en fête.
La tête du goupil est devenu l’emblème moderne de la commune. Lors des fêtes cantonales, un blason orné de cette tête accompagnait la délégation serchoise.
Ce palmarès extraordinaire de notre garde chasse, correspond vraisemblablement à un changement au 20ème siècle dans l’équilibre naturel. En 1888, l’instituteur de l’époque, A. Charlin, auteur du premier recueil historique de la commune, cite, sans plus de précison, la présence du renard parmi les espèces sauvages repérées sur la commune mais n’évoque pas le surnombre ni ce surnom dont sont affublés les Serchois.
Pourtant, de nos jours, il n’est pas rare de rencontrer quelques individus errants, dans les champs, les pâtures, les jardins et même dans la rue principale. Dès les grands froids, quand la nouriture vient à manquer, le renard vient s’approvisionner dans les poulaillers mal protégés. Poules, oies, pintades en sont les principales victimes. Ils se terrent dans les cavités des roches affleurentes sur les rebords du vallon et, la nuit, leur petit cris se mêlent à ceux des rapaces nocturnes.